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IRA ‘KISS’

“L'exposition d'Ira de Puiff est une éblouissante
célébration de la couleur et de l'énergie,
captivant par ses portraits audacieux,
ses textures dynamiques et son hommage à l'individualité.”

IRA PORTRAITURE
IRA DE PUIFF
Artiste plasticien







KISS Preview


IRA - ‘KISS’
“L'exposition d'Ira de Puiff est une éblouissante célébration de la couleur et de l'énergie, captivant par ses portraits audacieux, ses textures dynamiques et son hommage à l'individualité.”


Visiter l’exposition dynamique d’Ira de Puiff à l’Hôtel Renaissance à Paris a été un véritable plaisir ! Véritable célébration de la couleur, de l’énergie et de l’originalité, cette exposition éblouissait par ses portraits modernes et audacieux—chacun rayonnant de positivité et insufflant de la vie à l’espace. Des formes fragmentées, des textures superposées et des juxtapositions inattendues donnaient du mouvement à chaque sujet, transformant les portraits en véritables symphonies visuelles dynamiques.

Des rouges et des jaunes électrisants se mêlaient harmonieusement aux bleus profonds et aux verts, tandis que des coupures de magazines et des textes tissaient des récits d’émotion, d’identité et de mouvement, créant une mosaïque de couleurs saisissante. Ira, avec son sourire contagieux et son énergie débordante, emplit chaque espace qu’elle traverse de joie, et son art en est le reflet direct.

Avec son partenaire, Romeo, elle a conçu une exposition à la fois ludique et audacieuse, mais aussi profondément expressive et résolument élégante. Pénétrer dans cet univers de teintes vives, c’était comme entrer dans un monde de créativité et de liberté. Chaque œuvre portait la touche inimitable d’Ira—chaleureuse, accueillante et débordante de vie. Bien plus qu’une simple exposition, son travail est une invitation à voir le monde à travers ses yeux, à embrasser la positivité et à célébrer l’individualité.






— Suna Moya




- Photos par François Escriva -
  escrivaphotographe.com
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IRA - ‘KISS’
“L'exposition d'Ira de Puiff est une éblouissante célébration de la couleur et de l'énergie, captivant par ses portraits audacieux, ses textures dynamiques et son hommage à l'individualité.”



Interview
INTERVIEW ICON



QCEG: “Ira, comment votre transition de Penza à Paris a-t-elle influencé votre perception de l’art et de la mode, et a-t-elle modifié votre façon de vous exprimer ?” IRA: J’ai grandi dans un pays où l’art était profondément politisé, voire utilisé à des fins de propagande, et où la mode était considérée comme quelque chose de plutôt frivole. Jeune femme, je rêvais de m’installer en France—un pays qui m’a accueillie à travers ma passion pour la littérature et mes lectures de Proust, Stendhal, Théophile Gautier, Flaubert et Françoise Sagan. J’ai réalisé ce rêve à l’âge de 24 ans.

Ici, à Paris, j’ai découvert la véritable liberté artistique—un monde où une multitude d’idées et de styles ne s’excluent pas mais coexistent en harmonie. Il en va de même pour la mode : c’est en France qu’elle trouve son expression la plus authentique et la plus diversifiée. Naturellement, cette découverte a influencé ma propre façon de m’exprimer. J’ai appris, entre autres, qu’en art comme en mode, l’essentiel est de se faire plaisir sans se soucier du regard des autres. Plus de liberté, moins de tabous.



   

QCEG: “Ressentez-vous encore l’influence de vos racines russes dans votre travail, et comment se fondent-elles dans l’énergie et le style de Paris ?” IRA: On peut changer de pays, mais on ne change pas son ADN. Le sang russe coule toujours dans mes veines, même après 27 ans passés en France… Je suis devenue française, mais la Russie reste ma patrie, le pays qui m’a vue grandir et qui m’a transmis une éducation, des valeurs de travail et un profond respect. Certains perçoivent une mélancolie qui émane de mes œuvres, et c’est exactement cela : une sorte de mélancolie slave qui perdure et que j’exprime à travers les regards de mes personnages.

Mais je suis d’un naturel optimiste, et la joie est l’un de mes moteurs ! J’aime la couleur. Si mes collages sont si vibrants, c’est parce qu’ils sont ma manière d’exprimer la passion débordante dont ma culture d’origine est imprégnée. Le côté généreux, un peu exubérant et très spontané de mon art, je pense, vient aussi de mes racines. Quant à la France, elle m’a appris une chose inestimable : le sens de l’équilibre. Je sais où m’arrêter pour éviter de tomber dans le kitsch, car je n’aime pas cela.



     

QCEG: “Paris est un lieu tellement magique pour l’art et la mode. En quoi y vivre a-t-il façonné votre vision et inspiré votre parcours ?” IRA: C’est vrai, Paris est un Eldorado pour les créatifs, qu’ils soient artistes ou designers. Ici, toutes les portes s’ouvrent à ceux qui veulent réellement faire carrière dans l’art ou la mode.

J’ai commencé à exposer en tant que peintre dès mon arrivée à Paris, puis on m’a offert l’opportunité d’écrire sur la mode pour la presse russophone. Je me suis laissée emporter par le tourbillon des semaines de la mode et des présentations de presse, ce qui m’a laissé très peu de temps pour mes activités artistiques. J’ai choisi de me consacrer principalement au journalisme de mode, mettant malheureusement la peinture de côté.

Je n’ai jamais regretté ce choix, car la mode et la haute couture m’ont apporté une expérience riche en idées créatives et en rencontres inoubliables.



   

QCEG: “Pouvez-vous partager avec nous comment a débuté votre parcours dans le monde de l’art ? Y a-t-il eu un moment décisif où vous avez su que c’était votre voie ?̶ IRA: Depuis mon enfance, j’écris des histoires et je dessine. Mes parents m’ont toujours encouragée, mais lorsque le moment est venu de choisir mes études supérieures et que je leur ai annoncé que j’avais réussi l’examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts, ils s’y sont catégoriquement opposés. Pour eux, être artiste n’était pas une profession respectable. Ils ont insisté pour que je fasse d’abord des études de linguistique à l’université.

J’ai accepté, mais en parallèle, j’ai continué à peindre et à exposer mes œuvres dans des galeries à Penza. Je ne pouvais pas abandonner, car c’était ma véritable vocation, mon identité. C’est à ce moment-là que j’ai compris que, quoi que je fasse dans la vie, l’art resterait toujours ma plus grande passion.

Cela a toujours été mon rêve ; je dirais même que c’était inévitable. Avec le temps, ce rêve est devenu de plus en plus concret et a fini par devenir mon objectif principal.



     

QCEG: “Qu’est-ce qui vous a inspirée à explorer tant de domaines créatifs — de l’écriture à la peinture, en passant par le collage ?” IRA: J’ai toujours été naturellement curieuse et j’adore explorer de nouvelles formes d’expression. Passer de la peinture à l’écriture me semble naturel, car ces deux activités se complètent. Je suis passionnée par les mots et les couleurs, et je peux exprimer cet amour tantôt par l’écriture, tantôt par la peinture, selon mon humeur. Quant au collage, il me permet de conjuguer mon amour des mots et ma passion pour les couleurs en une seule œuvre. C’est extraordinaire !



     

QCEG: “Vos collages transforment souvent des images de mode en quelque chose de totalement nouveau. Quelle histoire cherchez-vous à raconter à travers ce processus ?” IRA: C’est une histoire de beauté en perpétuel mouvement. Une beauté qui perdure, qui renaît et se transforme sans cesse. Une beauté qui ne meurt jamais. Je préserve les belles images de mode de l’oubli en leur offrant une seconde vie, en réarrangeant leurs éléments pour créer une harmonie nouvelle, à la fois familière et inédite, à travers mes collages.



     

QCEG: “Pensez-vous que votre travail célèbre la mode, la critique-t-il, ou bien fait-il un peu des deux ?” Ira: Mon travail célèbre avant tout la beauté et le plaisir esthétique qu’elle procure. Comme en mode, en art, le plaisir visuel et émotionnel est, à mes yeux, l’un des éléments les plus essentiels.



   

QCEG: "Vos romans s’inspirent-ils de votre vie, de votre imagination, ou d’un mélange des deux ? Ira: Bien sûr, mes expériences personnelles nourrissent mes romans, mais j’y ajoute toujours une bonne dose de fiction. Écrire une sorte d’autobiographie m’ennuierait profondément, car c’est un exercice trop égocentré. Je préfère des histoires riches et bien construites, avec une multitude de personnages variés.



   

QCEG: “Voyez-vous des liens entre la création d’un roman et celle d’un collage ? En quoi ces formes d’art s’inspirent-elles mutuellement ?” IRA: Absolument, il existe un lien profond entre ces deux processus. Tous deux naissent d’une émotion qui doit être façonnée pour devenir tangible et être transmise. Dans un roman, cela passe par le choix des personnages et le développement d’une idée qui prend vie à travers les mots. Dans un collage, cette même idée se matérialise à travers les couleurs, les textures et les formes.

Mes collages s’inspirent souvent d’œuvres littéraires ou de personnages fictifs, traduisant leur essence en images. Parfois, c’est l’inverse qui se produit : en travaillant sur un collage, des mots surgissent dans mon esprit, dansent et s’organisent pour devenir une histoire ou un texte qui accompagne et enrichit l’œuvre visuelle. C’est un dialogue constant entre l’écriture et l’image, où chaque forme d’art nourrit l’autre.



   

QCEG: “Si l’un de vos livres pouvait prendre vie sous forme d’œuvre d’art, à quoi ressemblerait-il ?” IRA: Mon roman Back in URSS, mémoires d’une jeune femme russe, inspiré de mon enfance soviétique, pourrait se matérialiser sous forme d’un collage en forme d’étoile rouge, comme un symbole composé de mes anciennes photos, de coupures de journaux mettant en avant les dirigeants du Parti communiste de l’époque, mais aussi d’images des Beatles, ce trésor que mon père m’a transmis. Ce collage incarnerait à la fois la nostalgie d’un passé révolu et le contraste frappant entre le régime rigide et l’aspiration à la liberté.



   

QCEG: “What led you to start writing alongside your visual art? How does this fit into your creative life today?” IRA: It happened very naturally because I’ve always loved writing as much as painting or drawing. The magic of collage allows both: I play with words and colors. Additionally, I often write a story to accompany each of my creations, giving them extra depth and linking them to a narrative universe."



   

QCEG: “Quelle est la prochaine étape pour vous, Ira ? Y a-t-il de nouveaux thèmes ou médiums que vous avez hâte d’explorer ?” IRA: Il n’y a pas longtemps, j’ai essayé de créer une sculpture en papier collage. C’est un processus différent qui demande beaucoup de patience, mais j’ai vraiment aimé ! D’ailleurs, j’ai nommé cette sculpture Kiss Couture en hommage à l’univers dans lequel j’évolue depuis 20 ans. J’adorerais collaborer avec des marques pour concevoir de tels objets sur mesure, en utilisant leurs chutes, leurs anciens catalogues ou leurs publicités. Par ailleurs, je réfléchis à développer de petites séries dérivées de mes collages, tout en restant fidèle à une démarche éco-responsable. Pour moi, allier créativité et durabilité est devenu essentiel, et j’ai hâte de voir où cette approche me mènera.



     

QCEG: “Avez-vous déjà pensé à combiner votre art avec les nouvelles technologies, comme la réalité augmentée ou les plateformes numériques ?” IRA: Pour l’instant, je reste attachée au fait main, car c’est ce qui me procure le plus de joie. Mais je suis définitivement ouverte aux possibilités numériques, comme les processus NFT ! Il faut bien vivre avec son temps, non ?



   

QCEG: “Si vos œuvres pouvaient être exposées partout dans le monde, où aimeriez-vous les voir et pourquoi ?” IRA: Quand la paix reviendra — et elle reviendra, car la vie est faite de cycles — j’aimerais commencer par exposer en Russie. Parce que c’est le pays qui m’a tant donné. Parce que, malgré son absence, il reste dans mon cœur.

Ensuite, l’Asie m’attire ; son histoire, sa culture et la diversité de ses peuples me fascinent. Il ne faut pas oublier qu’une partie de la Russie, au-delà des monts Oural, appartient aussi à l’Asie. En réalité, je rêverais que mes œuvres voyagent au gré du vent et des désirs de ceux qui les contemplent, qu’elles traversent les océans et se fondent à l’horizon, pour rencontrer chaque être chez qui la beauté s’imprimerait au plus profond de la pupille, sans jamais s’effacer.



   

QCEG: “J’aime la manière dont vous transformez les souvenirs et les images en œuvres d’art. Que voudriez-vous que les gens retiennent de ce processus ?” IRA: Transformer les souvenirs en une œuvre sous la forme d’un baiser est l’acte ultime d’amour et de tendresse. C’est comme si nous embrassions à nouveau les personnes que nous aimons, que nous avons aimées et qui, malgré le temps ou leur disparition, demeurent dans nos cœurs. Les photos et objets personnels de nos proches sortiraient alors de nos placards pour prendre une nouvelle dimension et ne plus jamais nous quitter.



   

QCEG: “À votre avis, quel rôle l’Art joue-t-il dans la gestion des grands défis tels que la durabilité ou même le soutien au bien-être émotionnel ?” IRA: Je vois l’Art comme une boussole : il me permet de rester ancrée sur les sables mouvants de notre existence. C’est véritablement une forme de thérapie à notre époque. Voir quelque chose prendre vie sous ses mains est incroyable ! Et si, en plus, cela plaît aux autres, c’est extraordinaire !

Créer un produit 100 % recyclé est également important pour moi, car je crois que la « durabilité » et l’« upcycling » ne sont pas seulement des concepts, mais de véritables actions à adopter pour réduire les déchets et la pollution sur notre planète, qui a attrapé une vilaine toux et semble aller de plus en plus mal. C’est ma modeste contribution à l’Art durable.



     

QCEG: “Si vous ne pouviez transmettre qu’un seul message au monde à travers votre art, lequel serait-il ?“ IRA: Kiss & Amour !

Embrassons-nous plus souvent. Embrassons la vie ! Redécouvrons l’amour et la tendresse à travers un baiser. Un baiser, c’est une promesse. J’ai toujours aimé le symbolisme d’une promesse—pour moi, elle représente que tout est possible, même l’impossible (rires) !



     

QCEG: “Votre travail est tellement vibrant, rempli de couleurs et d’émotions. Comment voulez-vous que les gens se sentent en le découvrant ?” IRA: Je veux qu’ils soient surpris, qu’ils perçoivent de la joie dans leurs yeux et que cette joie s’infiltre lentement jusqu’à leur cœur, faisant naître le plus beau des sourires sur leurs lèvres. Un sourire est l’essence même d’un visage ; un véritable sourire ne ment pas, il révèle tout à ceux qui savent le recevoir !

Et si mes Arty Kisses inspirent les gens à étreindre leurs proches et leurs êtres chers, ce sera ma plus belle récompense.



     

QCEG: “Comment avez-vous vécu les retours et réactions à votre dernière exposition ?” IRA: Les gens étaient curieux de découvrir le processus de création des œuvres ainsi que la technique employée. De loin ou en photo, mes collages ressemblent à des peintures, souvent à de la peinture au couteau, une technique que j’ai utilisée pour mes œuvres précédentes. Mais en les observant de plus près, on découvre tout un univers qui émerge et s’épanouit comme une mosaïque composée de papier collé, d’images, de mots, de symboles et bien plus encore.

J’ai vu de la surprise dans leurs yeux en découvrant cet univers dans lequel on peut plonger et passer un temps fou. Et de l’intérêt ? Beaucoup m’ont dit que c’était très original, et c’est important. D’autres m’ont complimentée, louant la beauté que cela leur inspirait. Je crois que c’est le compliment que j’ai le plus entendu, et cela m’a profondément touchée !
Vous savez, Oscar Wilde a dit quelque chose que j’ai adopté comme un mantra depuis ma plus tendre jeunesse : « Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d’entre nous regardent les étoiles. » Pour moi, cette phrase résume parfaitement mon approche de la beauté : prendre ce qui est destiné au caniveau et le transformer en une étoile étincelante, inspirant une beauté qui se propage. Car ceux qui sourient en regardant les étoiles encouragent les autres à contempler ce qui leur apporte tant de joie.



     

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