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CONCERT SPÉCIAL DE GUZHENG
Ambassadrice Émotive du Patrimoine Musical Chinois
Rencontrer Lu Jing est aussi envoûtant que l’écouter jouer du guzheng — cet ancien cithare chinois qui chante depuis plus de 2 500 ans. Lu Jing est non seulement d’un talent exceptionnel, mais aussi d’une profonde bonté, empreinte d’humilité et de générosité. Lorsque nous avons eu la rare opportunité de la rencontrer, nous avons été sincèrement touchés par son rayonnement, aussi éclatant que sa musique.
En tant que professeure émérite au Conservatoire de Musique du Sichuan et virtuose célébrée du guzheng, Lu Jing incarne un subtil équilibre entre tradition et innovation. Son art dévoile une compréhension intime de l’âme poétique du guzheng, invitant l’auditeur à un voyage à travers les paysages culturels de la Chine.
Son récent concert à la Salle Gaveau à Paris fut tout simplement extraordinaire. Ce fut un privilège de vivre sa maîtrise en direct et de ressentir la connexion unique qu’elle a su créer avec le public parisien. La chaleur et la reconnaissance qui emplissaient la salle en disaient long. Un magnifique rappel de la langue universelle qu’est la musique, et du charme intemporel du guzheng.
Le concert « Héritage de la Musique Nationale – Tournée Mondiale des Maîtres : Concert Spécial de Guzheng par Lu Jing », qui s’est tenu le 18 juillet 2025 à la Salle Gaveau à Paris, a été organisé dans le cadre de la série « Héritage de la Musique Nationale – Tournée Mondiale des Maîtres ».
Le guzheng en lui-même est un instrument fascinant — une cithare à cordes pincées, à la voix résonnante et lyrique, capable de murmures délicats comme d’élans puissants d’émotion. Avec son corps en bois courbé et ses chevalets mobiles, il produit un son étincelant et éthéré qui envoûte les générations en Asie — et désormais dans le monde entier.
L’engagement de Lu Jing ne se limite pas à préserver cette tradition magnifique — elle y insuffle une nouvelle vie, nous rappelant que la musique transcende les frontières et touche le cœur humain. Son concert fut bien plus qu’une représentation : une célébration de l’héritage, de l’art et de l’esprit de générosité qui la définit.
— SUNA MOYA
Vidéos par Nahoko Spiess
LU JING
Concert Spécial de Guzheng
Ambassadrice émotive du patrimoine musical chinois
Photographie - NAHOKO SPIESS
Lieu - SALLE GAVEAU
QCEG : À quel âge avez-vous commencé à apprendre le guzheng ?
Lu Jing : J’ai commencé à apprendre le guzheng à l’âge de sept ans.
QCEG : Y a-t-il quelqu’un dans votre famille qui travaille dans la musique, ou comment est née votre passion pour la musique traditionnelle ?
Lu Jing : Personne dans ma famille ne travaille dans le domaine musical, mais mes parents aiment beaucoup la musique. Leur passion m’a inspirée à étudier la musique traditionnelle chinoise.
QCEG : Comment votre amour pour le guzheng s’est-il développé au fil du temps ?
Lu Jing : Mon affection a grandi peu à peu — grâce à la pratique régulière et au temps passé avec l’instrument. Jouer sur scène, remporter des concours et collaborer avec d’autres musiciens m’ont apporté de la joie et ont renforcé mon lien avec la musique.
QCEG : Avez-vous toujours envisagé le guzheng comme une carrière, ou était-ce au départ quelque chose de plus personnel ?
Lu Jing : Au départ, c’était un passe-temps. L’amour profond de mes parents pour la musique traditionnelle m’a motivée à pratiquer avec assiduité. Avec le temps, je me suis attachée à l’instrument. Les prestations et les concours m’ont donné confiance et m’ont fait tomber amoureuse à la fois du guzheng et de la scène.
QCEG : Avez-vous déjà travaillé sur des clips musicaux ou des projets cinématographiques, ou vous concentrez-vous principalement sur les performances en direct ?
Lu Jing : J’ai réalisé quelques courts clips — plutôt des vidéos musicales que des films. Mais ma priorité a toujours été la scène. En 2023, j’ai donné le tout premier concert solo de guzheng au Golden Hall de Vienne, suivi d’un autre à Berlin en 2024. Cette année, je me produis en France. Chaque concert est une étape de plus vers le partage de la musique chinoise avec le monde.
QCEG : Avez-vous exploré la composition ou les arrangements personnels ?
Lu Jing : J’ai fait un peu des deux — composer et arranger — mais ma priorité reste la performance et l’enseignement. J’insuffle parfois mes propres interprétations dans les morceaux que je joue.
QCEG : Que représente Paris pour vous en tant qu’artiste ?
Lu Jing : Pour moi, Paris est une ville d’art romantique. De l’architecture à la musique, tout y est magnifiquement expressif. Il y règne une forte atmosphère artistique. C’est pourquoi c’est déjà ma deuxième visite.
QCEG : Qu’est-ce qui vous a amenée à Paris la première fois, et pourquoi avez-vous eu envie d’y revenir ?
Lu Jing : Mon premier voyage était pour découvrir la ville. L’impression qu’elle m’a laissée était si forte que j’ai su que je devais revenir. Alors oui — elle m’a clairement inspirée à revenir.
QCEG : Que pensez-vous de l’appréciation croissante du guzheng dans le monde ?
Lu Jing : Je ressens une immense joie. Comme le piano en Occident, le guzheng est très répandu en Chine — dans les écoles, les foyers, les institutions culturelles. Même ses notes les plus douces sont émouvantes. C’est un instrument d’une grande élégance. Je suis ravie de voir de plus en plus de personnes à travers le monde tomber sous son charme et l’utiliser pour exprimer leurs émotions et leurs récits.
À l’issue de notre échange avec Lu Jing, une chose est devenue évidente : sa musique va bien au-delà de la performance. Elle est une expression profonde de l’identité, de la mémoire et de la fierté culturelle. À travers son dévouement au guzheng, elle préserve une tradition ancestrale tout en inspirant les nouvelles générations à ressentir, écouter et se connecter. Son parcours nous rappelle que les plus anciennes mélodies sont souvent porteuses des vérités les plus intemporelles — et qu’à son plus haut degré de pureté, la musique s’adresse directement à l’âme.