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Le parcours de Marjan est un pont entre les mondes — Orient et Occident, tradition et innovation, son et silence. Née en Iran, elle découvre le oud dès son jeune âge, fascinée par sa capacité à parler là où les mots échouent. Cette passion l’a finalement conduite à Paris, une ville qui célèbre la liberté artistique, où elle continue de perfectionner son art et de partager sa beauté bouleversante avec des publics du monde entier.
Pourtant, son histoire dépasse largement la scène. En tant que Responsable des Normes et Qualifications Musicales Internationales à Cavendish, elle redéfinit l’excellence mondiale en éducation musicale — donnant aux générations futures les moyens de s’exprimer, de se connecter profondément et de créer sans limites. Sa philosophie est claire : la maîtrise ne réside pas seulement dans la technique, mais aussi dans la collaboration, le courage et le pouvoir d’inspirer.
Un soir, sous les plafonds historiques du Musée du Louvre, Marjan a joué devant un public silencieux et captivé. Les sonorités résonnantes du oud emplissaient la salle, diffusant une sérénité qui semblait suspendre le temps. « Ce fut inoubliable », se souvient-elle — un moment où la musique est devenue un pont à travers les siècles, les cultures et les cœurs.
Son esprit collaboratif continue de briller. À l’église Saint-Séverin à Paris, elle a uni ses forces à celles de Ferrouze Gadery, directrice de l’Emirates Choir Association, la soprano Frances Suurd, la soprano émiratie Fatima Al Hashmi et l’organiste écossais Carlo Massimo. La convergence des voix et des traditions a créé ce que beaucoup ont décrit comme une symphonie de paix — un témoignage vivant de la capacité de la musique à unir.
Aujourd’hui, Marjan Ravandi incarne le pouvoir unificateur de la musique. À travers ses performances, son mentorat et son approche visionnaire, elle construit des ponts entre les peuples et les cultures, nous rappelant que la musique est bien plus qu’un art — elle est le battement partagé de l’humanité, capable de guérir, d’inspirer et de nous rassembler.
— SUNA MOYA
MARJAN RAVANDI
Un portrait de Marjan Ravandi, dont le oud relie les cultures, les émotions et les mondes — unissant tradition, innovation et langage universel de la musique.
PRODUCTION
QCEG : Quand vous fermez les yeux et pensez à votre enfance en Iran, quelles mélodies de cette époque résonnent encore dans votre cœur ?
Marjan Ravandi : Les souvenirs musicaux de mon enfance sont comme des archives émotionnelles. Les mélodies ont peut-être changé, mais la curiosité et la liberté que j’éprouvais avec le son demeurent. Je me souviens des instruments iraniens remplissant notre maison, des récitations de Rumi et Hafez, et des histoires que mon grand-père, Morteza Ravandi — l’un des historiens renommés d’Iran — partageait. Grandir entre modernité et tradition m’a appris à honorer le patrimoine tout en explorant la créativité. Chaque fois que je joue du oud, je retourne dans ce monde de poésie, de chaleur et d’appartenance.
QCEG : Pouvez-vous vous rappeler du premier moment où le oud vous a parlé — non seulement comme instrument, mais comme voix de votre âme ?
Marjan Ravandi : J’ai commencé par le violon et le piano, qui m’ont donné discipline et bases. Mais découvrir le oud à l’adolescence a transformé ma perception de la musique — il semblait être une voix vivante, profondément liée à mon être. Historiquement, peu de femmes ont joué du oud, pourtant l’instrument porte une énergie délicate et féminine. Cette réalisation m’a inspirée à l’étudier sérieusement, obtenant à la fois mon diplôme et ma licence de musique.
Aujourd’hui, en tant que directrice du département de musique internationale au Cavendish College de Londres, je développe des programmes pour instruments orientaux et voix, donnant aux étudiants du monde entier accès à des qualifications reconnues — contribuant à préserver et valoriser la musique traditionnelle à l’échelle mondiale.
Le oud est devenu plus qu’un instrument : c’est ma manière de m’exprimer et d’honorer la tradition tout en inspirant les autres.
QCEG : Qui étaient les héros musicaux discrets dans votre vie, dont l’influence se ressent encore aujourd’hui ?
Marjan Ravandi : Mon plus grand mentor a été mon professeur de oud, Mansour Nariman, souvent appelé le père du oud en Iran. Apprendre avec lui allait au-delà de la technique — c’était une leçon d’amour, d’humanité et de respect à travers la musique. Mon grand-père, mes professeurs et le mélange de sons occidentaux et iraniens de mon enfance continuent de guider ma manière d’écouter, créer et ressentir la musique.
QCEG : La musique est souvent un voyage de courage. Comment avez-vous trouvé la force quand vos rêves semblaient impossibles ?
Marjan Ravandi : Le courage, pour moi, c’est rester fidèle à sa propre voix. Chaque fois que je doutais, je me rappelais pourquoi j’avais pris le oud : parce qu’il semblait vivant et me parlait. Cet amour pour le son est devenu ma force.
QCEG : Comment cultivez-vous l’état d’esprit qui transforme les défis en opportunités, sur scène et dans la vie ?
Marjan Ravandi : J’essaie d’aborder les défis avec curiosité plutôt qu’avec peur. Chaque obstacle est une invitation à grandir, à écouter plus profondément et à s’exprimer plus honnêtement.
QCEG : Avez-vous une philosophie ou un mantra qui nourrit votre créativité et votre détermination ?
Marjan Ravandi : La musique est une conversation — pas seulement avec les autres, mais avec moi-même. Chaque note et chaque silence sont un espace d’exploration et de compréhension. La détermination vient de la curiosité ; la créativité de l’écoute profonde.
QCEG : Quitter votre pays pour poursuivre la musique a dû être intimidant. Quelles peurs avez-vous affrontées et comment avez-vous avancé ?
Marjan Ravandi : Partir d’Iran n’était pas seulement un changement de lieu — c’était franchir ma zone de confort. Je craignais de perdre mes racines, mais la musique m’a guidée. Le oud me rappelait pourquoi j’étais là : partager, apprendre et grandir.
QCEG : Quel moment vous a fait réaliser que Paris pouvait devenir votre scène et que votre musique pouvait toucher le monde ?
Marjan Ravandi : Paris a toujours été un foyer pour l’art. Je n’oublierai jamais un de mes premiers concerts ici — des personnes de divers horizons ont été émues aux larmes par les vibrations du oud. C’est à ce moment-là que j’ai su que Paris pouvait être ma scène, un lieu où ma musique relie les cœurs au-delà des mots.
QCEG : Vivre entre deux cultures a-t-il façonné non seulement votre musique, mais aussi votre identité d’artiste ?
Marjan Ravandi : Vivre entre deux cultures m’apporte à la fois ancrage et liberté. Je porte l’héritage de la musique et de la poésie iranienne tout en embrassant la diversité de Paris. Cette dualité m’incite à expérimenter tout en restant fidèle à l’âme du oud. Elle définit mon identité d’artiste appartenant à la fois partout et nulle part.
QCEG : Quand vous jouez, quelle histoire espérez-vous que le oud raconte — une histoire que les mots seuls ne peuvent transmettre ?
Marjan Ravandi : J’espère que le oud exprime des émotions et des liens qui dépassent les mots. La musique est un langage universel d’amour, d’humanité et de paix — un pont qui unit les gens par les vibrations et les sentiments.
QCEG : Comment les collaborations avec des artistes de pays et traditions différents transforment-elles votre musique ?
Marjan Ravandi : Les collaborations me rappellent que la musique n’a vraiment pas de frontières. Le oud peut dialoguer avec n’importe quel instrument ou style, portant des messages de compréhension et d’harmonie. Ces rencontres élargissent continuellement ma vision créative.
QCEG : Pouvez-vous partager une performance qui vous a profondément marquée — par le public ou par l’expérience elle-même ?
Marjan Ravandi : Un concert inoubliable à Paris a laissé le public en larmes. Ils disaient que les vibrations du oud les avaient transportés au ciel. Ce moment m’a révélé le pouvoir de la musique pour toucher les cœurs au-delà des cultures et des langues.
QCEG : Votre dernier concert à Paris a été un immense succès. Comment cette expérience vous influence-t-elle pour la suite ?
Marjan Ravandi : Ce concert à Paris était plus qu’une performance — c’était un point de rencontre culturel. Quatre origines différentes se sont réunies : l’orgue de l’église, mon oud et deux incroyables sopranos d’opéra. Cela a créé un nouveau langage musical, inédit pour nous tous. Ce qui m’a le plus émue, c’est la façon dont ces traditions se sont naturellement mélangées — Est et Ouest, classique et folklorique, spirituel et émotionnel. Cela m’a rappelé que la musique est une voix universelle. Quand des sons de différents mondes se rejoignent, ils ne créent pas seulement l’harmonie — ils créent l’espoir. Cette nuit-là, j’ai cru encore plus que la musique peut être un pont — entre cultures, histoires, et peut-être même blessures. Dans un monde souvent en proie aux conflits, je veux continuer à jouer le son de l’amour et le laisser voyager plus loin à chaque fois.
QCEG : Si vous pouviez transmettre un message au monde par votre musique, quel serait-il ?
Marjan Ravandi : Que l’harmonie est possible — entre cultures, entre cœurs, et entre humains et nature. Chaque note est une invitation à écouter, ressentir et partager la paix.
QCEG : Quels rêves poursuivez-vous encore, qui font bouger votre cœur et vos doigts sur les cordes du oud ?
Marjan Ravandi : Je rêve de faire reconnaître le oud — encore peu connu dans le monde — comme une voix de beauté et de profondeur. En tant que femme, je ressens une responsabilité particulière à partager sa vibration délicate mais puissante. Chaque fois que je joue, je porte un message d’amour, de connexion et de transcendance.
QCEG : Marjan, quelle est la prochaine étape de votre parcours musical ? J’ai entendu dire que vous pourriez jouer à Abu Dhabi avec Ferrouze Gadery, directrice de l’Emirates Choir Association (ECA). Pouvez-vous nous en dire plus ?
Marjan Ravandi : Oui, c’est exact — et je suis très enthousiaste. Je vais jouer à Abu Dhabi en collaboration avec Ferrouze Gadery, directrice de l’Emirates Choir Association. Ce qui rend ce projet spécial, ce n’est pas seulement la musique, mais la vision qui l’accompagne. Nous travaillons sur un programme qui réunit voix, instruments et cultures de manière à refléter l’esprit des Émirats — un lieu où tradition et modernité, Orient et Occident, coexistent naturellement. Pour moi, c’est une nouvelle étape dans mon parcours de création de ponts musicaux. Après Paris, j’ai ressenti un fort désir de continuer à créer des projets qui unissent les gens par le son. Abu Dhabi est la scène idéale — une ville où la diversité n’est pas seulement acceptée, mais célébrée. Je ne peux pas tout révéler pour l’instant, mais je peux dire ceci : ce sera plus qu’un concert. Ce sera une expérience humaine partagée — un espace où la musique devient connexion, beauté et paix.
QCEG : Comment espérez-vous que votre parcours inspire la prochaine génération de musiciens, en particulier ceux qui suivent leur passion contre vents et marées ?
Marjan Ravandi : J’espère que mon parcours montre aux jeunes musiciens — en particulier aux femmes — que les instruments traditionnels peuvent avoir une voix globale. Au Cavendish College, je développe des programmes pour la musique orientale alignés sur les standards britanniques, donnant aux étudiants du monde entier accès à des qualifications professionnelles. Ma mission est de leur montrer que leurs racines culturelles peuvent être leur plus grande force.
« En 2026, je prévois de continuer une série de concerts alignés avec mes objectifs artistiques. Les détails, y compris les dates et lieux, seront annoncés prochainement. »