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Japanese jazz phenomenon Keiko Börjeson is a pianist of rare originality, celebrated for her fearless gift of improvisation — a talent that has taken her from festival stages across the globe to the White House itself. Her music exudes elegance and rhythmic sophistication, infused with the spirited fire of bebop, yet every performance carries the spontaneity of a soul entirely alive in the moment.
Born in Tokyo, Keiko began performing at the tender age of three and made her first television appearance at five. After graduating from the Toho Musical Academy, she refined her craft in Italy and later at the Harry Field Music School in the United States, immersing herself in jazz piano and vocal performance. Her illustrious career spans more than thirty countries — including Italy, Sweden, China, Poland, Germany, England, Hong Kong, and Egypt — earning her distinguished accolades such as the Jazz Audio Prize, the Jazz Critics Award, and the North Star Medal from the Swedish Royal Academy.
In recent years, Keiko has devoted herself to music education, founding initiatives such as the Keiko Piano Festival for Children in Ho Chi Minh City, inspiring young musicians to embrace creativity and pursue their dreams. For her, improvisation is more than a musical technique — it is a philosophy of life. “All life is improvisation. There is no time for rehearsals,” she reflects.
— SUNA MOYA
KEIKO BÖRJESON: THE JAZZ OF LIFE
Keiko Börjeson, the Japanese jazz virtuoso, shares her soulful journey of improvisation, creativity, and life through the rhythm of jazz.
QCEG : Qu'avez-vous ressenti en vous produisant pour la première fois à Paris, et quelles émotions la ville et son public ont-ils suscitées en vous ?
Keiko Börjeson : À Paris, le public connaît déjà les bases — classique, rock, blues, pop —, ce qui me permet de mélanger librement les styles et de redécouvrir ma voie originale. Cette liberté m'inspire à expérimenter et à créer dans l'instant présent.
QCEG : Votre musique allie technique classique et improvisation jazz. Comment trouvez-vous l'équilibre entre structure et spontanéité ?
Keiko Börjeson : J'ai mis beaucoup de temps à apprendre le jazz. Beaucoup de pianistes américains commencent à l'église ou par la pratique, mais au Japon, nous commençons par une formation classique avant de nous adapter au jazz ou à la pop. Ce n'est pas facile : il faut changer les accords, l'approche, le swing et le feeling. Beaucoup se contentent d'imiter des morceaux classiques, sans les comprendre vraiment. Je compose mes propres morceaux, en ajoutant une sensibilité japonaise distincte à mon son.
QCEG : L'improvisation est au cœur de votre travail. Comment savez-vous quand une note ou une phrase correspond exactement à ce dont la musique a besoin ?
Keiko Börjeson : Les paroles, l'harmonie et le piano s'assemblent naturellement. Parfois, les musiciens qui m'accompagnent ne connaissent pas la mélodie, c'est pourquoi je préfère souvent jouer en solo. C'est difficile, mais libérateur : jouer en solo me permet de suivre la musique où elle veut m'emmener.
QCEG : Vos albums À la Ebisu et Not Alone ont été très bien accueillis. Comment décidez-vous des émotions à exprimer dans un enregistrement ?
Keiko Börjeson : L'enregistrement a toujours été un défi : vendre des CD à la main, trouver des marchés... Mais je vis et j'aime la musique pour la joie et pour l'âme. Le jazz est comme le zen : un instant, une joie. La musique vient de l'âme. Pour jouer, il faut savoir vivre et aimer.
QCEG: How important is your connection with the audience during a concert?
Keiko Börjeson: The audience and I are joined by a bridge of music. Whether they are children, students, young or old — I never change who I am. I share myself through my music.
QCEG : Comment les différentes cultures influencent-elles votre interprétation du jazz ?
Keiko Börjeson : Chaque pays a sa propre culture, et cette diversité m'apporte joie et inspiration. Retrouver de vieux amis après de nombreuses années fait partie de ma vie jazzistique. Ma vie et ma musique ne font qu'un.
QCEG : En quoi le fait d'enseigner à de jeunes musiciens inspire-t-il votre propre art ?
Keiko Börjeson : Au Keiko Piano Festival for Children à Hô Chi Minh-Ville, je rencontre de nombreux jeunes pianistes, je les écoute jouer et je réponds à leurs questions. Leur curiosité m'inspire autant que j'espère que ma musique les inspire.
QCEG : À l'avenir, quelles directions avez-vous le plus envie d'explorer ?
Keiko Börjeson :Je ne planifie pas mes projets. Je veux continuer à vivre avec mon âme et ma musique. Le monde est peut-être difficile, mais à travers la musique, je peux dire : « Partagez et aimez-vous les uns les autres. »
QCEG : Après vos débuts à Paris, que souhaitez-vous que votre public retienne ?
Keiko Börjeson : Le jazz est un moment de joie. Chaque moment de joie ouvre une nouvelle voie — c'est ce que j'espère qu'ils retiendront.