GARDOUCH

JOUER À FAIRE SEMBLANT
“Souvenirs d’enfance, objets à porter & mode au goût de conte de fées”


GARDOUCH


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GARDOUCH JOUER À FAIRE SEMBLANT
“Souvenirs d’enfance, objets à porter & mode au goût de conte de fées”





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Lors de la Semaine de la Mode Masculine, GARDOUCH a révélé une force créative montante à la Galerie Sultana avec sa première collection complète, Jouer à faire semblant. Mais ce n’était pas simplement de la mode — avec trente looks ludiques et des accessoires en céramique, les pièces prenaient vie comme des rêves éveillés sculpturaux : des fragments d’imaginaire d’enfance rendus portables, des souvenirs dans lesquels on peut littéralement s’habiller.

Rémy Guerra ne crée pas seulement des vêtements — il sculpte des émotions. Dans son univers, la mode est à la fois archéologie, rébellion et narration cousue ensemble. Formé dans une école d’art — sans jamais vraiment suivre les sentiers tracés — il s’en est détourné très tôt pour bâtir un monde qui lui est propre, où les vêtements s’expriment dans le langage du souvenir et du jeu.

Sa première collection zéro, ancrée dans des bribes d’enfance et un jeu instinctif, a posé les fondations : des silhouettes pleines de fantaisie, des volumes curieux, et des objets portés non pas seulement comme des habits, mais comme des reliques d’un passé émotionnel. Ses créations sont sculpturales, naïves, parfois surréalistes — mais toujours enracinées dans un ressenti brut : la peur silencieuse d’oublier, la joie de redécouvrir, la liberté de transformer les défauts en beauté.

Nous avons rencontré Rémy parmi ses pièces éclatantes, textures superposées et détails dignes d’un conte. Des tricots audacieux côtoyaient des touches de céramique — chaque look murmurait la nostalgie et des mondes intérieurs. Il a parlé de chaos et de précision, d’intention et d’instinct — et de comment, pour lui, la mode est un mélange mouvant d’histoires, d’objets, et de cette magie vacillante de l’émerveillement enfantin.




— SUNA MOYA


OKLOU X GARDOUCH

L'artiste française Oklou confie à la marque émergente GARDOUCH la création de sa garde-robe pour la tournée Choke Enough — six pièces poétiques et artisanales, pensées pour la scène, la mémoire et la maternité. Une collaboration ancrée dans l’intimité, l’imperfection et la transformation, marquant les débuts élégants de GARDOUCH sur la scène musicale française.



GARDOUCH
JOUER À FAIRE SEMBLANT
« Souvenirs d’enfance, objets à porter & une mode qui ressemble à un conte de fées »



Rémy Guerra
Créateur
Rémy Guerra

Rémy Guerra, fondateur de GARDOUCH, transforme les souvenirs d’enfance en mode poétique. Inspiré par la nostalgie, les archives personnelles et la narration émotionnelle, ses créations mêlent passé et présent — transformant de simples instants en reflets portables de mémoire et de sens.


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gardouch.com




Conversation avec le créateur Rémy Guerra


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QCEG MAG : Rémy, parlez-nous un peu de vous et de votre univers. Comment tout a commencé ?
Rémy Guerra : En fait, je viens d’une école d’art… que je n’ai jamais terminée. Je me suis complètement laissé absorber par la création de collections, et je n’ai pas pu m’arrêter. Pour moi, les vêtements étaient d’abord des objets — presque des sculptures — avant de devenir des pièces à porter. J’ai toujours aimé la façon dont un vêtement peut changer notre ressenti, notre point de vue… (une voiture passe, ils rient) vous voyez ce que je veux dire !

QCEG MAG : Donc dès le départ, vous avez créé avec une liberté totale ?
Rémy Guerra : Exactement. Ma toute première collection racontait presque une histoire de mon enfance. Je l’appelle ma « Collection Zéro ». On a tout fait en trois semaines… sauf les céramiques, qui ont pris un peu plus de temps !

QCEG MAG : Vous travaillez souvent autour de la mémoire — pourquoi est-ce si important dans votre processus créatif ?
Rémy Guerra : Je ne sais pas trop… j’ai toujours été très sensible à la mémoire. J’ai l’impression que mon travail vise à préserver des fragments de mon propre passé. J’ai peur de perdre ces petits détails significatifs — ils ont énormément de valeur pour moi. Je parle souvent d’archéologie — pas dans le sens littéral, mais dans l’idée que nous créons des images mentales, que nous les oublions… mais parfois, elles ressurgissent de manière inattendue.

QCEG MAG : Comme lorsqu’une odeur, un son ou une couleur nous replonge dans un souvenir oublié ?
Rémy Guerra : Exactement. J’adore travailler avec cette sensation — la capturer, la traduire en objets ou en vêtements — presque comme une manière de préserver ces souvenirs, pour qu’ils ne disparaissent pas complètement.

QCEG MAG : Vous créez des vêtements, mais aussi des objets. Comment percevez-vous le lien entre les deux ?
Rémy Guerra : Pour moi, c’est une seule et même pratique. Certaines pièces sont purement des objets — pas toujours portables — mais elles restent liées au langage du vêtement. Et en réalité, les vêtements eux-mêmes sont des objets. Ils portent des histoires, des significations… (À ce moment-là, Rémy montre une pièce jaune en forme de culotte de bébé. Ils rient tous les deux.)

QCEG MAG (rires) : Ce n’est clairement pas un vêtement typique !
Rémy Guerra (souriant) : Non, vraiment pas… (Il enfile un sac à dos jaune sculptural — à la fois ludique et conceptuel.)

QCEG MAG : Quel a été l’accueil réservé à vos collections ?
Rémy Guerra : Pour être honnête, les gens commencent tout juste à découvrir mon travail. Vous êtes d’ailleurs la première personne à qui je parle aujourd’hui ! Mais ce qui me surprend, c’est que certaines personnes trouvent ça commercial. Je ne l’ai jamais conçu dans cette intention… mais chacun y projette sa propre lecture, et c’est intéressant à observer.

QCEG MAG : Quel est votre but ultime ?
Rémy Guerra : J’ai tellement d’idées, de collections dans la tête… je veux juste leur donner vie. Je ne sais pas si je veux diriger une grande maison de mode, mais je veux avoir la liberté de créer, d’expérimenter, et de continuer à construire mon propre univers.

QCEG MAG : Votre travail semble à la croisée de la mode, de l’art, de l’objet… voire de la littérature.
Rémy Guerra : Tout à fait. J’adore explorer différents matériaux, formats, façons d’exprimer les idées. Le vêtement n’est qu’une partie d’une pratique créative plus large. Mais en ce moment, je me concentre sur les vêtements — j’aimerais créer une marque autour de cela.

QCEG MAG : Comment abordez-vous la couleur dans votre travail ?
Rémy Guerra : C’est très instinctif.

QCEG MAG : Donc vous travaillez avec une sorte de langage visuel ou de palette émotionnelle ?
Rémy Guerra : Oui, c’est ça. Je commence souvent par des idées en deux dimensions, puis je les transforme en volumes. Ce processus de transformation est ce que j’aime le plus. Comme cette robe rouge… (Il montre une robe rouge audacieuse avec des formes rondes surdimensionnées.)

QCEG MAG : Cette combinaison orange avec le dinosaure dégage une vraie énergie ludique — ça me rappelle Lacoste, mais de manière exagérée ! Il y a une esthétique graphique très poussée. Avez-vous déjà pensé à créer pour enfants ?
Rémy Guerra (souriant) : Pas encore… mais pourquoi pas. J’aime ce genre de références. (Il enfile un manteau jaune vif qui peut se porter à l’envers, devenant une silhouette en bulle.)

QCEG MAG : Vous avez également travaillé sur des projets spéciaux en dehors de vos collections — un en particulier que vous aimeriez évoquer ?
Rémy Guerra : J’ai eu la chance de concevoir une tenue de scène pour une musicienne que j’adore — Okiru. C’était un projet vraiment fort.

QCEG MAG : Comment avez-vous développé vos techniques originales et votre approche du textile et du tricot ?
Rémy Guerra : Pour être franc, personne ne m’a appris. J’ai dû inventer ma propre méthode. J’ai commencé à expérimenter, à tricoter avec ma machine… j’adore construire des formes surdimensionnées, puis les découper, les recoudre, les transformer encore.

Rémy Guerra : Regardez ça ! (Il montre une pièce en tricot jaune-vert.) Je l’assemble entièrement pour créer cette structure. Tout ce que je fais est un peu brut, surdimensionné, audacieux… et honnêtement, les erreurs jouent un rôle énorme. Parfois, les meilleures idées naissent d’un accident.

QCEG MAG : Il y a quelque chose de magique et de féerique dans votre univers… on imagine presque Blanche-Neige apparaître dans votre atelier.
Rémy Guerra (souriant) : C’est exactement ça. Objets, vêtements, souvenirs… tout fait partie du même univers ludique.

QCEG MAG (conclusion) :
Une chose est sûre : le nom de Rémy Guerra va résonner encore longtemps. Avec ses silhouettes fantasques, ses récits nostalgiques et son imagination sans peur, son monde ne fait que commencer à s’ouvrir… et nous avons hâte de voir jusqu’où il ira.

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