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“MM6 Maison Margiela SS26,
turns Milan’s Via della Spiga
into a runway, elevating the
everyday with audacious reinvention
and poetic normality.”
Au cœur du Quadrilatero della Moda de Milan, où la Via della Spiga vibre au rythme de la vie urbaine, MM6 Maison Margiela a présenté sa collection Printemps/Été 2026, moins un défilé de mode qu’une perturbation poétique du quotidien. Le 25 septembre 2025, pendant la Semaine de la mode de Milan, la marque a transformé un trottoir étroit devant sa boutique phare nouvellement rénovée en un podium improvisé, peint en blanc éclatant pour créer une scène éphémère dans l’asphalte de la ville. Ce n’était pas un spectacle de défilé traditionnel — pas de cordons de velours, pas de bandes-son grandioses — juste l’énergie brute et spontanée de la rue, où les mannequins se mêlaient aux piétons et à la circulation dans une procession à la fois spontanée et minutieusement orchestrée. MM6, le cadet irrévérencieux de Maison Margiela, a dévoilé une collection mixte de près de 50 looks qui redéfinissent la « normalité rehaussée », prouvant que le luxe peut s’épanouir dans l’interaction entre l’authenticité brute et le glamour.
Une toile subversive — Le choix d’un trottoir comme podium n’était pas seulement logistique ; c’était un manifeste. Sous la direction créative de Glenn Martens et du collectif de design MM6, le défilé a embrassé l’éthos de l’anonymat et de l’expérimentation de la marque, canalisant l’humanité brute de la photographie italienne des années 1960 — pensez aux études en noir et blanc de Lisetta Carmi sur les Quartiers espagnols de Naples ou les communautés trans marginalisées. Ces inspirations ont conféré à la collection un charme rétro de friperie, dépourvu de nostalgie mais riche en caractère. Les notes du défilé parlaient d’un « jeu entre réalité et illusion », un thème tissé dans des vêtements qui brouillaient les frontières entre l’ordinaire et l’extraordinaire. Des jeans polis pour imiter des pantalons taillés sur mesure, des pantalons relâchés comme du denim et des sacs à vêtements réinventés en capes fluides invitaient à repenser ce qui constitue le luxe. La rue elle-même est devenue une co-star. Les mannequins émergeaient un par un, se frayant un chemin à travers le tumulte quotidien de Milan — scooters de livraison, habitants curieux et tout le reste. Le chemin peint en blanc, entouré du chaos naturel de la ville, créait un « terrain de jeu de la mode » où le style audacieux rencontrait le hasard. Les invités, y compris des figures influentes comme Ice Spice et l’actrice chinoise Wang Yuwen (portant une collaboration avec Sofirago), se tenaient côte à côte avec les passants, estompant les frontières entre public et spectacle. C’était un moment d’alchimie pure Margiela : subversif, accessible et indéniablement vivant.
La Collection : Réécrire le Quotidien — La gamme PE26 était un cours magistral en transformation des basiques de garde-robe en objets de désir, équilibrant des silhouettes épurées avec des détails décalés qui faisaient un clin d'œil aux racines déconstructivistes de la maison. La palette de couleurs — une « panoplie de couleurs post-it » — mélangeait des neutres inspirés de friperie (gris, beiges, noirs délavés) avec des éclats électriques de vert acide, bleu néon, et un imprimé floral géométrique d’archives ravivé en teintes vives. Les tissus variaient du cuir vieilli aux cotons nets, avec des ourlets effilochés et des étiquettes de fin de rouleau pendantes ajoutant une imperfection tactile. Chaque pièce ressemblait à une conversation entre le curaté et le chaotique, conçue pour un porteur qui se déplace sans effort entre la galerie et la rudesse de la rue. Les looks phares incluaient des blousons et capes inspirés de sacs à vêtements, leurs formes structurées mais fluides évoquant à la fois praticité et surréalisme. Des pantalons tailleurs se déguisaient en denim, tandis que des jeans taille haute adoptaient des coupes relâchées, presque avachies, en lavages délavés ou imprimés audacieux. Des chemises à col camp et des blousons boutonnés, souvent superposés avec des imprimés illusionnistes, faisaient un signe à une sensibilité rétro, leurs boutons couverts prêtant un vernis d’« approprié » soigné. Les tailleurs pantalon étaient brouillés avec des tissus dépareillés, et les robes chemises, confectionnées à partir de motifs de sacs à vêtements, oscillaient avec des bords effilochés qui dansaient dans la brise milanaise. Les accessoires penchaient vers le ludique : sacs banane en satin portés bas, mocassins à talon kitten réimaginés en mules, et les lunettes signature de la maison en barre de censure, un clin d'œil subtil à l’héritage ironique de Margiela.
— MEEKAR
MM6 MAISON MARGIELA
“MM6 Maison Margiela PE26 transforme la Via della Spiga de Milan en podium, élevant le quotidien avec une réinvention audacieuse et une normalité poétique.”
Photographies fournies par MM6 Maison Margiela